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Emploi/RH

Les visages de la supply chain

Publié le 5 avril 2018

4. Julien Fels : Le virus de la logistique

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La supply chain est protéiforme et engendre, selon les secteurs qu’elle concerne, des contraintes hétérogènes, parfois particulièrement fortes. Un aspect du métier qui a séduit Julien Fels. À 37 ans, le responsable logistique du laboratoire français Mayoly Spindler se passionne pour la logistique complexe du milieu pharmaceutique.

Le virus de la logistique, qui plus est sous contraintes, ne lui est pourtant pas venu tout de suite. Après son baccalauréat, Julien se tourne dans un premier temps vers l’immobilier. Rapidement, il réalise qu’il s’est trompé de voie et entame des études en admission parallèle en école de commerce. « La formation était assez classique : un tronc commun et une option à choisir entre l’informatique, les RH et le combo commerce international – logistique – e-business. Par défaut, j’ai opté pour la troisième », se souvient-il. Il mettra un premier pied dans la logistique durant son alternance, embauché pour deux ans par une TPE spécialisée dans l’export de cosmétiques dans les pays émergents. Le secteur lui plaît. Il poursuit ensuite dans l’industrie pharmaceutique. Durant six ans, il évolue, passant d’assistant logistique au management de projets sur des questions de traçabilité, de coordination de service client et d’audit de sites. « Ce secteur m’a permis de me remettre en question et de gérer des projets complexes. Plus j’ai travaillé en supply chain, plus j’ai appris à l’aimer. J’ai aussi compris que vous pouvez passer d’un métier à un autre », explique-t-il.

 

Sortir de sa zone de confort

Pour preuve, le jeune homme bascule ensuite vers un tout autre univers, celui des Galeries Lafayette : « C’était un vaste terrain de jeu : de l’alimentaire le matin à la mode à midi en passant par le bricolage l’après-midi. » La curiosité de Julien est assouvie. Le poste, en perpétuel mouvement, lui permet de voyager et de découvrir différents secteurs. Parmi eux, celui d’un fournisseur qui finira par le débaucher pour relever un nouveau challenge, difficile à refuser pour Julien : « Il s’agissait de monter la structure supply chain d’une entreprise chargée de la production et de la distribution d’ampoules pour la marque propre d’une grande enseigne de distribution. J’ai dû rédiger l’appel d’offres, définir un modèle d’approvisionnement depuis la Chine vers l’Europe, intégrer des prévisions de ventes multipays, gérer les indicateurs de performance et les partager. » Pendant un an, il s’investit à fond : mise en place, déploiement, mise en routine… Une fois le projet lancé et sur de bons rails, Julien comprend qu’il est prêt à passer à autre chose. Nous sommes en 2014 et la perspective d’une nouvelle opportunité surgit, celle d’un retour dans le milieu pharmaceutique.

 

Retour aux sources

Ce sera le laboratoire pharmaceutique Mayoly Spindler. Le goût de la contrainte aura été plus fort. En voyant l’annonce, Julien postule et séduit. De retour dans son milieu de prédilection depuis quatre ans en tant que responsable logistique, il a retrouvé les sujets qui le passionnent : gestion de projets complexes de bout en bout, contraintes réglementaires et qualité, management… Mais cette fois-ci, après près de 15 ans de carrière, ses amis ont fini par comprendre qu’il n’était pas « commercial » mais bien expert en supply chain complexe.

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