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RSE, formation transport, collaboratif : les grands travaux du Club Déméter

Le Club Déméter dévoile les résultats de son Baromètre annuel tout en développant l’esprit de collaboration entre ses membres, que ce soit dans le travail concerté autour du référentiel RSE logistique, la mise en place du dispositif Fair Fret ou sa Matinée académique qui voit se rejoindre monde de la recherche et entreprises.

Publié le 20 mai 2019 - 10h45
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Club Déméter

À quelques semaines de ses « Rendez-vous » prévus pour le mois de juin, le Club Déméter, association œuvrant pour une logistique responsable, revient sur ses différents travaux en cours. Tout d'abord avec un premier retour d’expérience sur la mise en place du référentiel RSE en logistique déployé au premier trimestre 2019 par la DGITM/MTES (Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer/ministère de la Transition écologique et solidaire). Présenté en septembre 2018, il a fait l’objet de cinq mois de test. Une phase pilote génératrice d’échanges « pour s’assurer que la trame qui était fondée correspondait à une réalité pour les entreprises », explique Thierry Allègre, président du club Déméter et directeur support opérations Martin Brower. Onze entreprises ont ainsi intégré le pilote dont sept membres du Club Déméter à la fois industriels, distributeurs et prestataires logistiques. En sortie de cette phase de test : « 100 % de satisfaction des membres sur l’intérêt d’avoir porté cette réflexion » explique Julien Darthout, délégué général du Club Déméter, et plusieurs pistes à creuser : « Faire vivre les propositions d’actions potentielles » et « structurer la mise en place de ce référentiel au niveau de la gouvernance ». Des recommandations pour une potentielle version 2 du référentiel à l’avenir.


Une collaboration entre monde de la recherche et entreprises

Une coopération également mise en avant lors de la tenue de la première « Matinée académique » en janvier 2019, née de l’ambition de faire communiquer le monde de l’entreprise et celui de la recherche, dont le Club Déméter compte deux membres permanents depuis sa création : le Cret-Log et les Mines ParisTech. Un événement rythmé par les interventions de trois enseignants chercheurs du Cret-Log ainsi que Nathalie Fabbe-Costes, sa directrice de recherches et Eric Ballot, professeur à l’Ecole des Mines ParisTech, autour de thématiques portant sur la logistique durable, l’omnicanalité, la formation conducteur et la modélisation des données de logistique urbaine. L'idée : « Créer un premier niveau de discussion pour que des enseignants chercheurs échangent avec des entreprises sur des terrains de recherche », explique Thierry Allègre. Au final, un sentiment global très positif et un enjeu : « Reconduire ce type de matinée et nourrir de manière plus systématique nos ateliers de connaissances académiques » afin d’adopter une autre grille de lecture, avec une vision plus large.

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Déméter

Un transport formé et responsable

De collaboration, il en est également question entre le Club-Déméter et le Cret-Log avec une réflexion menée sur le métier de conducteur-livreur face à la pénurie observée et le manque d’attractivité du secteur. Une enquête menée auprès de 300 conducteurs a conduit à la naissance de la Formation conducteur livreur ambassadeur. Son objectif : « Valoriser le métier de conducteur, en priorité urbain car les tensions y sont exacerbées », précise Julien Darthout. Quinze entreprises et 40 stagiaires ont adopté ce programme depuis 2017. Toujours sur le transport, un travail de presque un an a conduit à la naissance d’un nouvel outil : le dispositif Fair Fret « Achat et offres responsables de transport ». Parti d’une auto-évaluation de la relation entre le chargeur et son transporteur, il vise à développer une relation équitable, sociétale et environnementale entre les deux acteurs. Construit autour de cinq piliers (éthique, engagement environnemental, optimisation économique, santé/sécurité et solidarité), il apporte une note globale au couple chargeur/transporteur sur chaque thématique suite aux réponses apportées au questionnaire. Basé sur quatre principes (un tableau de bord pour analyser les résultats du duo partenaire, une grille d’évaluation de la relation entre partenaires permettant de se comparer à d’autres entreprises, un référentiel déclinant les principes généraux du dispositif, un ensemble de principes et de responsabilités sous formes de charte d’engagement), le dispositif a déjà donné lieu au lancement de deux pilotes (entre Carrefour et Perrenot, ainsi que Picard et Postic) et des ponts avec le référentiel RSE en logistique sont également aujourd’hui en réflexion.

Déméter et CPV Associés dévoilent les résultats de leur 11e Baromètre

Déméter a présenté les résultats de la 11e édition de son Baromètre annuel réalisé conjointement avec CPV Associés. Cette année, 28 membres du Club Déméter (industriels, distributeurs, institutionnels et prestataires) ont évoqué leurs pratiques sur quatre grandes thématiques : nouvelles technologies transport, logistique urbaine, omnicanal et chaîne logistique, managment de la chaîne logistique.

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Sur le sujet des nouvelles technologies dans le transport, deux tiers des entreprises des entreprises interrogées estiment être engagés dans une démarche de transition énergétique alternative au diesel, la moitié d’entre elles privilégiant le GNV. 80 % des répondants jugent que les technologies de transition énergétique imposent une adaptation importante du management de la chaîne logistique et englobent l’ensemble des fonctions (gestion d’information, d’infrastructures et de moyens). Concernant la logistique urbaine, l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 en milieu urbain apparaît comme « stimulant » pour 50 %. Les répondants jugent d’autre part que parmi les solutions qui se développent pour l’approvisionnement des villes, les casier-s lockers semblent les plus appropriés du point de vue de l’intérêt général, suivis des points relais. Sur le thème « omnicanalité et chaîne logistique », le véhicule connecté apparait comme une opportunité multi-usage qui ouvre la voie d’un niveau supérieur de pilotage, d’optimisation logistique et de suivi des flux. Pour 69 % d’entre eux, il n’existe pas de contradiction entre logistique omnicanal et politique RSE, tandis que 54 % estiment que le développement de l'omnicanalité est un puissant facteur de digitalisation.

 

Pour le management de la chaîne logistique, 61 % des sondés jugent que les technologies existantes et en développement sont de nature à satisfaire les besoins à dix ans du pilotage de la chaîne logistique, les domaines insuffisamment couverts portant sur des maillons parfois non intégrés comme la logistique de retour, le partage de moyens, le cycle complet de vie du produit ou encore les impacts environnementaux. Selon les répondants, les trois principales contraintes de la transformation vers l'omnicanalité sont la complexité des données à gérer, la localisation des entrepôts et l’imprévisibilité liée aux interactions entre les canaux.

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