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Evolis dresse le bilan de 2020 pour le marché de la manutention

Le marché des biens d’équipements mécaniques, et plus particulièrement celui de la manutention, ont connu un recul en 2020 selon Evolis. Mais les développements se poursuivent dans les systèmes intralogistiques, comme le prouvent des acteurs comme Boa Concept ou Viastore.

Publié le 3 mai 2021 - 09h30
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DR | Renaud Buronfosse, délégué général d’Evolis

Sans surprise, 2020 s’est achevée par des résultats en rempli par rapport aux années précédentes selon Evolis, l'organisation professionnelle dédiée aux biens d’équipements pour la construction et les infrastructures, matériels fluidiques, biens d’équipement de manutention et de la sidérurgie. C’est en tout cas ce que révèlent les chiffres dévoilés lors d’une conférence de presse donnée le 29 avril 2021. De manière générale, on remarque une activité en baisse de par le contexte pandémique, ayant eu raison de la croissance de 4,3 %, en 2019 : -11,9 % pour la production en Europe (avec 12,58 milliards d’euros courants), avec un marché français qui s’en tire mieux avec une baisse de seulement -5,4 % à 4,45 milliards d’euros. Les importations ont fortement ralenti (-15,2 %) avec une Allemagne toujours principal partenaire commercial pour les entreprises françaises. Contraction aussi pour l’exportation (-14,2 %), qui reste tournée à 56 % sur le marché européen.

 

Évolutions sur le segment des équipements de manutention

Plus spécifiquement, sur le segment des biens d’équipement de manutention (qui représente 34 % de l’activité d’Evolis), on constate un secteur en forte baisse, avec une diminuation de la production de -16,8 % (4,3 milliards d’euros) dont -11,1 % en France (2,05 milliards), avec une chute forte des exportations (-21,4 %) et importations (-17,0 %). « Ce sont les activités de levage industriel qui ont le plus souffert dans ce secteur, avec une baisse de 28 % en 2020, là où les systèmes intralogistiques de manutention de charges isolées ont maintenu eux une activité soutenue. En 2016, les chariots représentaient un marché bien plus important que les systèmes intralogistiques, mais leurs résultats ont basculé depuis, avec 1,5 milliard d’euros en production pour les chariots en France, contre deux milliards pour les systèmes » note Renaud Buronfosse, délégué général d’Evolis. Le marché intérieur, d’une valeur de 2 milliards d’euros, a chuté de 11,1 % tandis que les exportations ont baissé de 21,4% à 2,25 milliards d’euros. Les équipements de manutention restent majoritairement vendus en Europe (71 %). « Nous avons encore une visibilité très faible face à la pandémie, et il y a donc des conséquences économiques qui se poursuivront sur 2021 », a également déclaré Jean-Claude Fayat, président d’Evolis.

 

Des acteurs du secteur témoignent

La conférence de presse a également donné la parole à deux acteurs de l’intralogistique pour présenter leurs activités. Tout d’abord le spécialiste du convoyage Boa Concept, qui affiche une activité débordante en ce début 2021, dans un secteur « assez en avance », selon Patrice Henrion, directeur général de Boa Concept. « Nous avons équipé 115 sites en France sur l’Europe de l’Ouest et le Maghreb. Notre optique est très simple : face à l’incapacité à se projeter sur des volumes et à penser des investissements sur le long terme, les acteurs de la supply chain ont besoin de systèmes capables d’évoluer selon leurs besoins ». Avec sa solution de convoyage plug-and-carry, fabriquée en France (« Nous avons fait le choix de sourcer nos approvisionnements dans l’Hexagone, principalement en région Rhône-Alpes »), Boa Concept propose ainsi des lignes « totalement recyclables et réemployable, que l’on peut re-commercialiser et adapter si besoin, avec un vrai angle RSE ».

 

 

Autre acteur présent, Viastore et Jean-David Attal, son directeur général, venu évoquer le « grand virage dans l’automatisation engagé depuis trois ans » avec une demande accrue de la part d’industriels, puis de logisticiens, pour des solutions non seulement plus efficaces, mais également plus écologiques dans leur supply chains. Citant le cas de VPK, premier système automatisé en France pour un acteur de l’emballage carton, mis en œuvre l’an dernier, Jean-David Attal a insisté sur les bénéfices de la solution intralogistique : minimiser la surface construite, améliorer l’ergonomie des postes de travail afin de mettre l’humain au cœur de l’activité, et optimiser la valeur. Autre exemple, la conception d’un nouveau site automatisé par Viastore pour Maisons du Monde à côté de Rouen, « Nous consommons deux fois moins de mètres carrés pour le stockage, grâce à un entrepôt automatisé et optimisé qui monte à 25 mètres de haut. L’ergonomie pour les préparateurs a été particulièrement travaillée, et les commandes optimisées permettront de gagner de 15 à 30 % de volumes d’expédition », note Jean-David Attal.

 

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