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Immobilier

De la friche à l’entrepôt : entre complexité et exemplarité

Publié le 5 janvier 2024

4. EOL : « Plus de 200 000 m² de projets déployés sur des friches industrielles »

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Quartus | Le bâtiment XXL de La Redoute sur le campus logistique d’e-Valley.

La société de conseil en immobilier industriel, logistique et commercial EOL développe actuellement 800 000 m² de sites logistiques clé en main en France, en Belgique et en Pologne. Plus d’un quart d’entre eux impliquent un déploiement sur des friches industrielles.

Parmi les nombreux projets d’EOL développés pour le compte de ses clients français, belges et polonais, plus de 200 000 m² impliquent des friches industrielles. Le spécialiste de l’entrepôt revient sur deux projets d’immobilier logistique développés sur des sites à revaloriser, aux destins singuliers liés à des enjeux environnementaux différents.

 

La Redoute s’installe sur le campus logistique d’e-Valley

Lancé en 2017, avec la cession des terrains d’une ancienne base militaire au gestionnaire d’actifs BT Immo Group dirigé par David Taieb, le campus logistique e-Valley cochait dès ses prémices toutes les cases d’un projet fluide, mais non moins ambitieux, de revalorisation. Dès l’été 2017 ont été engagées des opérations de déminage et des diagnostics archéologiques. Ont suivi début 2018 les autorisations de construire, déposées puis obtenues à l’été 2019. Inauguré au printemps 2021, le parc logistique situé à Épinoy, tout près de Cambrai, a accueilli ses premiers occupants. Il aura fallu 4 ans entre la cession des terrains et l’arrivée des premières entreprises, « ce qui constitue un véritable exploit », comme le relate EOL, qui a dû s’armer de patience.

 

L’entreprise d’e-commerce française de mode La Redoute y a signé un bail en juillet 2021, et s’est vu livrer 16 mois plus tard l’un des plus grands bâtiments logistiques du marché français, d’une superficie de 110 000 m², soit 20 % de la superficie totale d’e-Valley. « Le succès de ce projet est lié au soutien des administrations, aux investissements réalisés en amont des opérations de construction des immeubles par le promoteur, au savoir-faire des équipes de ce dernier présentes sur site, à l’efficacité du constructeur (Quartus) et à la capacité de décision rapide des clients utilisateurs », liste EOL. La société de conseil en immobilier indique également que l’intérêt de s’implanter sur une telle friche lui a permis de « respecter les objectifs de la ZAN et les orientations de la loi Climat et résilience, de limiter les risques de recours, de s’assurer du soutien des services de l’État et d’accéder à un site de très grande taille permettant des évolutions futures. » Si les voiries n’ont pas pu être conservées ou réutilisées lors de la réhabilitation, les matériaux liés à la déconstruction ont quant à eux été réemployés.

 

EOL pilote un projet logistique e-commerce de 40 000 m² dans l’Eure, plus complexe que de coutume

Un autre projet, encore en cours chez EOL, concerne une friche située à environ 70 km de Paris. Soutenu par la collectivité et les services de l’État, il doit se développer sur une friche d’environ 10 hectares. « Ce qui semblait être un projet simple en phase avec les objectifs politiques au niveau local et national, s’est avéré un chemin escarpé beaucoup plus complexe qu’une opération sur un terrain agricole, témoigne EOL. Nous avons fait face à l’évolution du PPRI (inondation) limitant la constructibilité, à la nécessaire mise à jour des enjeux de biodiversité et à la mise en oeuvre de mesures compensatoires, et enfin à des prescriptions archéologiques importantes qui ont abouti à décaler le projet de plusieurs mois. Au final, entre les premiers échanges début 2021 et la livraison du projet qui aura sans doute lieu en 2025, il aura fallu 4 ans pour développer une opération sur un terrain constructible, comportant une pollution mineure, avec le soutien des élus et des services de l’État. »

 

Et à l’acteur de l’immobilier logistique de conclure : « La friche est sans doute une solution possible pour répondre à 15 / 20 % du marché, mais pour y parvenir le site doit être proche d’axes de desserte limitant les impacts négatifs (zone d’habitat...). Par ailleurs, les friches ne permettent pas de raccourcir les délais administratifs puisque les études faunes/flores, les prescriptions archéologiques, les risques de pollution sont bien présents dans les dossiers que nous instruisons. »

 

Légende : Vue de nuit de la plateforme de La Redoute.

Crédit photo : © Quartus

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