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De la friche à l’entrepôt : entre complexité et exemplarité

Publié le 5 janvier 2024

8. APRC Group et Segro : « Le rapport avantages/inconvénients de la requalification d’une friche est largement positif »

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Devisubox | Les nouveaux bâtiments visent la certification Breaam « Excellent » et Biodivercity Life.

Le contractant général APRC Group a construit pour le compte de Segro, foncière européenne spécialisée en immobilier logistique et industriel, plusieurs bâtiments situés sur une ancienne base logistique de Leclerc, en Isère.

Le contexte de pénurie de foncier en région lyonnaise, amplifié par la loi ZAN, redonne du sens aux friches industrielles. Telle est clairement la conviction de Segro qui, en deux ans, aura développé six opérations de requalification de sites industriels en France, dont trois en région Auvergne-Rhône-Alpes. La dernière en date sera finalisée sur l’ancienne base logistique de Leclerc au coeur de la zone de Chesnes à Saint-Quentin-Fallavier (38). Au total, près de 85 000 m² et trois bâtiments construits par APRC, avec une livraison du dernier début décembre 2023.

 

Un site bien positionné mais délaissé

Bien qu’idéalement situé à proximité immédiate des axes autoroutiers, à 15 km de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry et à 35 km du centre de Lyon, l’ancien site occupé par la centrale d’achat régionale Socara sur la base logistique de Leclerc est resté délaissé jusqu’à son acquisition en 2019 par Segro. Ce dernier a choisi cette localisation privilégiée pour répondre à la demande de ses clients, notamment des entreprises de la grande distribution et des logisticiens, et ce, malgré les contraintes liées à la requalification des friches industrielles. « La première d’entre elles était évidemment d’avoir à déconstruire les bâtiments existants, explique Olivier Barge, directeur général d’APRC, filiale d’APRC Group. Mais au-delà de répondre aux enjeux de la loi ZAN, cette tabula rasa sur une friche offre l’opportunité de recycler les bétons issus de la déconstruction, et de disposer ainsi in situ d’un stock de granulats recyclés pour la voirie et les parkings du nouveau projet. Avec toutes les conséquences positives en termes de transport et donc d’émissions carbone ».

 

« Imaginer des solutions constructives et architecturales »

« Une des contraintes principales que nous avons rencontrées a été de devoir s’insérer dans le tissu de l’une des zones logistiques les plus denses de France, précise Vincent Levavasseur, ingénieur coordinateur APRC sur ce projet. Cela impliquait de raisonner, dès la conception mais aussi pour toute la durée de l’exploitation, et bien évidemment pour la phase chantier, en fonction du voisinage. Avec notamment un site Seveso à proximité et des infrastructures communes existantes telles que des lignes haute tension ou une voirie à respecter. Tout un ensemble de facteurs qui nous ont contraints à imaginer des solutions constructives et architecturales permettant à ce nouveau complexe de trouver une place performante pour les futurs utilisateurs, sans venir interférer avec les activités existantes ». Enfin, la requalification d’une friche industrielle constitue la meilleure opportunité de mettre en conformité normative un site construit il y a plus de 20 ans et donc naturellement dépassé tant d’un point de vue technique, qu’environnemental ou énergétique.

 

De forts critères d’exigence

« Même si les 3 nouveaux bâtiments de 27 700, 45 000 et 10 500 m² ne sont pas destinés à des activités très différentes de celles de la Socara, ils visent la certification Breaam niveau ‘’Excellent’’ et le label d’exploitation Biodivercity Life, selon les derniers standards imposés par Segro. Ils bénéficieront en outre de 30 % de la surface équipée en photovoltaïque », renchérit quant à lui Benoît Laur, directeur QHSE/SAV/RSE d’APRC Group.
« La requalification d’anciennes friches industrielles et sites logistiques est essentielle car elle permet d’offrir une seconde vie économique, sociale et environnementale à des sites abandonnés ou sous-utilisés, sans artificialiser de nouvelles surfaces naturelles, agricoles ou forestières, indique Laurence Giard, directeur général de Segro France. Segro intervient tout au long du processus de requalification et intègre des critères d’exigence forts dès les prémices du projet en privilégiant la réutilisation ou le recyclage des déchets issus de la démolition, ou encore l’installation de panneaux ou de centrales photovoltaïques afin de produire une électricité décarbonée. »

 

Légende : Ce terrain est resté délaissé jusqu’à son acquisition en 2019 par Segro.
Crédit photo : © Devisubox

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