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GS1, des innovations sur la logistique collaborative

« Économie circulaire, économie de la fonctionnalité : comment les supply chain s’adaptent à ces nouveaux paradigmes ? ». Nicolas Pauvre, chef de projets GS1 France revient sur cette question, sujet d’une des deux conférences menées par l’organisme de standardisation GS1 lors du Supply Chain Event 2018. Une problématique traitée par l’entreprise via le cas concret de l’industrie pneumatique.

Publié le 13 décembre 2018 - 09h40
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GS1 | Nicolas Pauvre, chef de projets GS1 France

Pourquoi avoir travaillé avec des acteurs de l’industrie pneumatique ?

Cette industrie représente un cas d’usage intéressant dont le produit est fabriqué par un industriel mais dont de nombreux acteurs émaillent ensuite le cycle de vie : le garagiste, l’utilisateur, le transporteur... Nous travaillons donc aujourd’hui avec un pool de professionnels dans l’industrie du pneumatique ayant fait appel à GS1 pour leur proposer des solutions standardisées. Ils font face à la problématique de suivi de cycle de vie du pneu, nécessitant un historique complet sur le nombre de kilomètres parcourus et le nombre de fois que le pneu a été rechapé.

 

Le sujet touche par ailleurs à l’économie circulaire…

Nous abordons en effet la thématique de l’économie circulaire et des outils permettant à des activités industrielles comme le pneumatique de migrer vers une activité de services notamment par des outils digitaux. Aujourd’hui le pneu rechapé a perdu 20 % de parts de marché en cinq ans ce qui en fait une économie en danger. Il s’agit de réaliser un arbitrage entre un pneu rechapé possédant les mêmes caractéristiques qu’un pneu neuf d’un grand fabricant, capable de rouler jusqu’à 220 000 km, et un pneu low cost provenant d’Asie mais qui ne peut pas être rechapé, et possède une durée de vie beaucoup moins longue. Malheureusement, aujourd’hui, la balance se fait plutôt en faveur de ces pneus low cost. Les professionnels du pneumatique cherchent donc à mettre en valeur la qualité des pneus rechapés en y associant des services permettant aux utilisateurs d’accéder à des informations sur leur qualité, leur historique, leur provenance… Ce modèle peut être répliqué sur d’autres types de produits. Ce que nous voulons montrer avant tout, c’est que sans standard, les flux d’informations sur ces objets ne peuvent pas être partagés avec plusieurs acteurs.

 

Qu’avez-vous mis en place avec eux ?

Dans le cadre d’un POC, nous présentons des outils qui vont permettre de rendre le pneu « connecté » de façon universelle. Des services numériques sont proposés à l’utilisateur de ce produit, lui donnant accès à des informations personnalisées et des éléments de preuve sur leur provenance. Nous souhaitons montrer que nos standards permettent de casser les barrières de la technologie pour permettre des échanges beaucoup plus efficaces, sans coutures. Ces services numériques vont ainsi permettre d’enregistrer et de restituer l’historique du pneu. Ce démonstrateur multi-technologies se réalise avec SAP et inclut par ailleurs la RFID avec un tag, l’identifiant du pneu. Au-delà de la standardisation que nous apportons, nous introduisons également la technologie blockchain pour assurer l’authenticité des informations sur le pneu, notamment ses enregistrements et son historique. Les données y sont ainsi sécurisées et ne peuvent être modifiées à posteriori par aucun acteur : même si une étape de son cycle de vie a été supprimée, elle y conserve toujours son empreinte.

Des rendez-vous connectés

Une deuxième conférence GS1 donnée dans le cadre de Supply Chain Event 2018 avait pour thème : « La logistique a-t-elle besoin des ‘’communs’’ pour réussir sa mue numérique et écologique ? » L’entreprise a ainsi développé un programme visant à faciliter l’interconnexion des services et plateformes numériques du secteur logistique. GS1 travaille depuis plus de deux ans sur un connecteur permettant aux différents agendas numériques de prise de rendez-vous d’être interconnectés. L’idée ? « Créer une sorte de Doodle ouvert où le transporteur qui souhaite prendre rendez-vous pour livrer sa marchandise à son client, puisse le faire via son propre outil, qui sera interconnecté avec l’ensemble des solutions utilisées par les clients plutôt que qu’aller séparément sur chaque outil client », détaille Nicolas Pauvre. De premières API ont d’ores et déjà été co-développées sur la prise de rendez-vous et le suivi des moyens de transport tandis que différents acteurs soutenant cette démarche se sont engagés dans une démarche-pilote.

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