Barjane consolide ses positions en France et outre-Manche

Depuis bientôt deux décennies, Barjane continue d’investir en France dans la création de biens immobiliers, pour ensuite les louer et les piloter, majoritairement dans le cadre de partenariats durables. « Notre métier de gestionnaire nous permet d’être stable et solide, ce qui est d’autant plus important dans le contexte actuel », introduit Julie Barlatier Prieuret – dirigeant avec son frère Léo Barlatier le groupe français spécialisé dans l’immobilier logistique et industriel –, à l'occasion d'un déjeuner de presse organisé le 1er octobre 2025.

À la fois investisseur, aménageur, développeur et gestionnaire immobilier (en charge de la supervision locative, technique et administrative de ses actifs), l’acteur consolide son ancrage dans une période économique pourtant jugée difficile et incertaine. « Nous poursuivons notre développement dans les territoires sur lesquels nous sommes déjà implantés, tout en prenant régulièrement des positions sur de nouvelles localités », assure ainsi la co-fondatrice et directrice générale de Barjane.

« Grand bien nous y a pris ! »

« Historiquement très présents sur la Dorsale, nous avons décidé d’en sortir depuis quelques années. Grand bien nous y a pris ! Nous avons notamment récemment piloté deux très belles références à Cholet, pour Thales et pour Metro », complète Léo Barlatier, qui indique également d’autres projets fonciers, en cours d’étude ou actés, à Poitiers (86), dans la Sarthe, dans l’Orléanais, à Douvrin (62), à Loisy-sur-Marne (51)… Mais aussi à Gondreville (54), près de Metz, avec le lancement tout juste officialisé d'une nouvelle messagerie pour Colissimo (qui cumulera 80 millions d’euros d’investissements au total), en partenariat avec La Poste Immobilier.

De la régularité à la singularité

Composé actuellement d’une quarantaine de sites, le parc immobilier de Barjane représente environ 750 000 m² de surfaces au total. Le groupe familial originaire de Provence les loue à une soixantaine de clients, dont de nombreux grands comptes cumulant souvent plusieurs actifs signés par la même société à mission. « Nous apprécions le multiprojets, avec des acteurs comme Daher, Airbus, Lidl, Decathlon, Thales, Biocoop… », énumère dans une liste non exhaustive le co-fondateur et co-gérant de Barjane, en rappelant qu’il est toujours « plus facile de refaire affaire avec des clients existants qu’aller en chercher de nouveaux ». Le spécialiste des entrepôts accueille aussi des entreprises aux ambitions plus modestes, avec des bâtiments logistiques, industriels ou commerciaux de plus petites dimensions. En particulier sur son Parc des Bréguières, implanté sur la commune des Arcs-sur-Argens (83).

Petits entrepôts, mais lourds investissements

Car les entrepôts les plus humbles ne sont pas forcément les plus mal lotis. Ainsi, dans la vaste zone logistique du Var, étendue sur 20 hectares et aménagée itérativement depuis 2005, Sysco va bénéficier d’un investissement de quelque 10 millions d’euros, consacrés à un bâtiment de seulement 1 800 m². D’origine américaine, ce grossiste alimentaire pour les professionnels de la restauration – connu notamment en Europe via la société Brake Bros, acquise en 2016 – souhaite en effet y ériger une messagerie tri-températures avec des chambres en froid négatif et en froid positif, de même qu’avec une petite cellule sous plages ambiantes. Visant la certification Breeam de niveau « Excellent », ce qui sera l’un des tous derniers lots du Parc des Bréguières pourra changer à loisir ses cloisons. Elles pourront en effet être repositionnées en fonction de la fluctuation des produits, des contraintes techniques et des variations de thermomètre associées.

Plus d'un atout dans sa manche

Sans rebattre les cartes de sa stratégie de long terme, Barjane améliore progressivement son jeu dans l’Hexagone. Mais le groupe a plus d’un atout dans sa manche. Surtout depuis qu’il l’a franchie. Ayant débarqué au Royaume-Uni en 2018 via une plateforme Decathlon de 24 000 m² développée à Northampton, Barjane a transformé son essai à Rugby, dans le Warwickshire en Angleterre centrale. Comme détaillé dans un dossier consacré à la certification britannique Breeam, l’entrepôt d’environ 9 300 m² vise le plus haut niveau possible, à savoir l’« Outstanding ». Interrogé par Voxlog, l’organisme à l’origine de cette méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments nous a assuré que cette qualification « exceptionnelle » concerne moins de 5 % de l’ensemble des entrepôts étudiés à l’échelle internationale.

Et Barjane ne compte pas s’arrêter là : « Nous avons pris une autre position près de Coventry, sur un projet de développement de près de 50 000 m² », lancent Julie et Léo Barlatier, indiquant être en phase d’études avant de pouvoir déposer une autorisation sur un important site à proximité de Birmingham, dans les Midlands de l’Ouest.