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Une année 2020 en retrait pour Haropa, avec un rebond au second semestre

Malgré un recul de 6 % enregistré en 2020 pour le maritime et le fluvial, Haropa souligne sa résilience sur l'année et observe un retour plus soutenu de l'activité au second semestre. Avant leur fusion effective au 1er juin 2021, Le Havre, Rouen et Paris affirment leur « nouvelle ambition portuaire », aidée par une stratégie d'investissements.

Publié le 29 janvier 2021 - 14h00
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EH_Terminal_Porte_Océane/Haropa Ports

Après une année 2020 marquée par les crises, sociale (grèves des dockers) et sanitaire, Haropa fait le bilan et évoque une « bonne résistance » doublée d'un rebond au second semestre. C'est néanmoins sur un retrait de 6 % comparé à 2019 que l'ensemble portuaire de l'axe Seine (Le Havre, Rouen et Paris) termine l'année avec une activité globale, maritime et fluviale, de 108 millions de tonnes. Selon Stéphane Raison, directeur général préfigurateur du Grand port maritime d’État Haropa, l'ensemble portuaire a su faire preuve de  «  résilience » en 2020 : « Le rebond amorcé cet été s’est confirmé tout au long du deuxième semestre. Lors du CIMer du 22 janvier, le Premier ministre, a confirmé sa confiance dans le futur établissement unique Haropa notamment en annonçant un investissement de 1,450 milliard d’euros pour notre développement. Cela traduit une ambition extrêmement forte pour redonner aux ports de l'axe Seine une position capitale pour la France ».

 

Maritime et fluvial en recul

En 2020, avec 75 millions de tonnes, le trafic maritime enregistre un recul de 16,7 % dû à la fois à l'épidémie et à l’arrêt de la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher (76). Également impactés, les flux de marchandises conteneurisées affichent une baisse de 14 % à 2,4 millions d’EVP. Elles redémarrent néanmoins à la hausse depuis l’été avec, sur le dernier trimestre, le même niveau d’activité que celui enregistré en 2018. Avec 14,5 millions de tonnes, (+5 %)  les vracs solides sont en progression notamment grâce aux exports de céréales (5,8 %) et aux importations de granulats (34,2 %). En revanche, avec 36,3 millions de tonnes, les vracs liquides accusent une baisse de 20,9%, en raison d'une chute des importations de pétrole brut. Quant au trafic roulier, il montre une diminution de 15,5 % mais a retrouvé son niveau d'avant la crise au second semestre. Se distingue le port de Rouen, qui, malgré un recul de 4,7 %, avec 22,3 millions de tonnes, enregistre selon Pascal Gabet, directeur général de Haropa Port de Rouen, « un record pour les exportations de céréales avec 8,8 Mt. Sur la campagne 2019-2020, le Port de Rouen a exporté près de 10 Mt de céréales, une nouvelle performance historique. »


On évoque également la résilience du secteur fluvial qui, avec 33 millions de tonnes, affiche un retrait de 3,8 %. Tandis que les flux conteneurisés, avec 383 000 d'EVP, baissent de 16,5 %, l'activité est tirée par les grands chantiers parisiens dans le secteur du BTP, avec une croissance de +12 % pour 11,12 millions de tonnes à fin novembre 2020, illustrant la place prise par le fluvial dans ces projets d'ampleur. « Nous avons connu un bon niveau d'activité du transport fluvial en 2020 malgré la crise sanitaire. Ces résultats sont le fruit de la résistance du moteur économique de la vallée de la Seine, notamment avec la dynamique du BTP et la poursuite des grands chantiers impliquant la voie d’eau, comme le creusement du Grand Paris Express ou la construction du village olympique. Nous poursuivrons de grands projets en 2021 avec, par exemple, le futur port fluvial Port Seine Métropole Ouest, infrastructure stratégique pour le territoire francilien et le transport fluvial », juge Antoine Berbain, directeur général de Haropa - Ports de Paris

 

Investissements et ambitions

Côté développement, sur le plan des investissements, 162 millions ont été dédiés par les ports de l’axe Seine l'an passé aux grands projets tandis que les investissements privés se sont élevés à 300 millions d'euros, notamment tournés vers le chantier de l’usine d’éoliennes de Siemens Gamesa au Havre.  L'année en cours sera en outre marquée par un tournant dans l'histoire d'Haropa avec la fusion des ports de l'axe Seine, effective au 1er juin 2021.  Un établissement qui doit donc se voir doté, comme annoncé lors du CIMer, d'une enveloppe de 1,450 milliard d'euros sur la période 2020-2027. Une somme à laquelle s'ajoutent 71 millions d'euros parmi les 175 millions d'euros annoncés dans le Plan de relance du gouvernement et dédié au verdissement des ports.

« 2020 aura été l’année de tous les contrastes pour Le Havre ; elle se caractérise par un net rebond depuis l’été qui se confirme en ce début d’année 2021. Malgré le contexte de crise mondiale, nous avons réussi à renforcer la confiance de nos clients. 2020 aura aussi été l’année de chantiers d’envergure parmi lesquels le prolongement de Port 2000, le lancement de la construction de l’usine Siemens Gamesa ainsi que des fondations gravitaires menée par EOHF pour le champ d’éoliennes de Fécamp. En 2021, la transition énergétique se passera sur nos ports ! », conclut Baptiste Maurand, directeur général Haropa - Port du Havre.

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